3 messages
Page 1

Essais Privés 2020 Barcelone I

Nicolas Demarez, le 18/02/2020 à 21:52:23

Bonjour à tous,

Jamais une intersaison n'aura été aussi morne, forum déserté par ses habitués, et votre serviteur en léthargie profonde.

Mais voilà, il fallait peut-être en passer par là pour mieux rebondir et reprendre notre activités en même temps que notre sport favori : à l'occasion des premiers jours d'essais d'intersaison. L'hiver fut long mais le GP d'Australie pointe le bout de son nez dans moins d'un mois tandis que les monoplaces 2020 vont commencer leur déverminage dés demain.

Que dire de ces bolides 2020, enracinés dans une continuité réglementaire ? Et bien que chaque écurie a tout de même efficacement mis à profit les longs mois d'hiver pour tenter de présenter une monture aux qualités affinées par rapport à l'année passée. Evidemment, il faut pour la plupart des formations bien regarder les bolides 2019 et 2020 pour voir des différences aérodynamiques visibles. Pour Alpha Tauri (ex Torro Rosso), Haas, Williams, Ferrari, Mercedes et Alfa Roméo, l'évolution se fait discrète. C'est un peu plus flagrant chez Mclaren et surtout RedBull avec un nez très affiné à la mode Mercedes. C'est tout nouveau en revanche pour Racing Point dont l'objectif avoué de terminer 4ème du championnat à venir ne manque pas d'ambition. Reste Renault, dont la discrétion sur le terrain des présentations est au moins au niveau du discours de Cyrill Abiteboul concernant les objectifs 2020.

Plus en détail avant le grand bain dés demain matin et les premières impressions concernant le niveau de forme de chaque équipe, il va de soit que Mercedes sera évidemment l'épouvantail à battre. Si la stabilité réglementaire peut en théorie aider une équipe ayant pris une avance technique non négligeable, on ne peut que féliciter les flèches d'argent pour le travail réalisé depuis 2014. Avec encore deux trophées à défendre avant 2021 et les grands chambardements annoncés, les gris sont toujours invaincus : impressionnant ! Les gars à Toto sont donc toujours favoris pour le titre, promis une nouvelle fois à Hamilton si l'équipe garde ses distances avec la concurrence, Bottas ne présentant pas un danger sur l'ensemble d'une saison. Trop timoré dans ses ambitions, le finlandais a montré ses limites sur l'ensemble d'un championnat. Souvent dominé, ne sachant pas être agressif lorsque ses chances encore intactes les lui dictaient, il a contraint non sans un certain soulagement le staff à le rétrograder bien vite au rang de faire valoir. Il y a donc fort peu de chances que les choses changent en 2020, Le Bottas 1, 2.0 et 3.0 n'ayant jamais inquiété son chef de file.

En terminant second, Ferrari a une nouvelle fois déçu. Champion de l'intersaison, les rouges ont été très inconstants et se sont heurtés à un problème que Mercedes n'a pas : deux Numéros 1 dans les baquets. Vettel est certes copieusement chahuté par Leclerc, mais il a su résister et revenir très en forme en fin de saison. Binotto a prévenu, malgré les échauffourées entre ses deux purs sang, ils seront libres de se battre cette année. Sur un plan comptable, cette décision peut surprendre. Mais avouons le, avait-il le choix ? Vettel ne se "couchera" pas, il l'a montré à Singapour notamment. On pourrait donc en déduire assez facilement qu'avec ce discours, Binotto permet de ne pas casser une dynamique qui tire les deux pilotes vers le haut, quitte à les voir s'accrocher ... encore. Reste la question de la forme de la Ferrari pour cette année. Exit le tout vitesse de pointe, Ferrari a fait marche arrière et retravaille sur de l'appui, de quoi largement prendre du retard sur la concurrence. Et que dire de ce moteur, intouchable ... jusqu'a ce qu'il soit montré du doigt et perde presque instantanément son avantage sur la concurrence. Bref rien ne dit que Ferrari aura retrouvé son niveau de forme quand il faudra lâcher les chevaux !

Si on attends une équipe enfin au niveau, c'est bien RedBull. Dans les baquets, une pépite en devenir et un nouveau débarqué fraîchement n'ayant pas démérité. RedBull a pour une fois de l'avance sur son programme 2020 et affiche ses ambitions : le titre, rien que ça ! Il faut dire que l'équipe impressionne. En permettant à Honda de cumuler quantité de pénalités avec un seul mot d'ordre - la performance -, RedBull a prouvé que son pari est sur le point de payer. Honda est revenu aux affaires pour sa première année avec le taureau, et le peaufinage t'intégration attendu en 2020 en plus d'un gain de puissance évident place l'équipe en outsider de tout premier ordre face à Mercedes. Albon ne fera pas d'ombre à Verstappen et jouera le parfait lieutenant dans les moments importants, pour peu qu'il progresse encore.

En étant le meilleur des autres, Mclaren a impressionné. En croquant Renault à la régulière, Woking s'est offert sur un plateau la tête d'une écurie d'usine et prouvé que les indépendants peuvent encore tiré leur épingle du jeu. Porté vers l'avenir avec de grandes ambitions à moyen terme et de jeunes pilotes recrutés judicieusement, l'équipe donne le sentiment d'être sérieusement de retour aux affaires après un trou d'air indigne de son palmarès. A coup sûr, ils seront favoris pour endosser le rôle de meilleur des autres, ce sera le plafond de verre avant 2021.

La déception vient indubitablement de Renault. En ratant son objectif d'être 4ème malgré le recrutement surprise de Ricciardo, le losange a glissé inexorablement en performance. L'équipe ne rassure pas à l'aube de cette saison avec un discours d'humilité sans aucun rapport avec les ambitions et le timing fixé par Cyril Abiteboul il y a encore quelques mois. Non, Renault ne va pas bien et semble se perdre dans la communication. A tel point qu'on est en droit de se demander si on ne serait pas aux prémices d'un arrêt du programme F1 avant le changement de réglementation. En tout cas, la situation sportive de l'équipe ne doit pas rassurer les deux pilotes, piégés dans un flou artistique avant même de commencer l'année. Du gâchis pour Ricciardo, qu'on aurait aimer voir dans une voiture de tout premier ordre avec désormais le spectre d'une fin de carrière anonyme. Quand à Ocon, c'est pire ... une carrière qui ressemble à de l'interim ! 

Adios Torro Rosso, vive Alpha Tauri. La petite soeur de RedBull change de nom et de livrée pour un contraste simple mais efficace. L'AT01, blanche et noire, devra permettre à Gasly et Kvyat quelques coups d'éclats. On attends surtout le français, qui après avoir digéré sa rétrogradation depuis RedBull devra continuer à performer pour garder une chance de rester dans l'élite.Franz Tost le sait bien, son écurie est probablement la plus efficace si on compare ses ressources disponibles et ses résultats. Cela fait d'elle une des écuries les plus appréciée du plateau, considération complètement justifiée. Les ambitions sont donc claires, faire au moins aussi bien que l'an dernier.

Petite équipe deviendra grande. Racing Point porte en elle un ADN aux origines multiples. Après Jordan et Spyker, l'écurie s'est appelé Force India et a écrit quelques belles pages de sa présence au plus haut niveau. Mais plombée par un patron aux apports financiers douteux, l'équipe sera sauvée In Extremis par un autre magna : Lawrence Stroll. Le milliardaire rachète les dettes et se jette à corps perdu dans son rêve, construire une écurie ambitieuse et en donner un des baquets à son fils Lance. Devenu Racing Point Force India puis Racing Point en 2019, l'écurie renaîtra une nouvelle fois en 2021 sous la bannière d'un grand constructeur lui aussi en grande difficulté financière et racheté par l'empire Stroll : Aston Martin. La boucle est bouclée, l'équipe deviendra sur le papier la 5ème équipe d'usine du plateau, pour peu que Renault reste dans la discipline. Mais en attendant, il faudra gérer, comme pour tous les autres une année 2020 placée en zone de transition technique. L'équipe se remet tout doucement après être restée 2 ans sous perfusion. 2020 sonne donc un nouveau départ et des ambitions revues à la hausse : la 4ème place au championnat ... pas impossible ! La seule limitation tient à un duo de pilote des plus hétérogène, entre Sergio Perez la valeur sûre et disons le clairement, un fis à papa dont le niveau est très insuffisant.

Elle avait recruté un pilote et un directeur technique de choix fin 2018 et réalisait un début de saison prometteur. Hélas, ni Fred Vasseur ni Kimi Rakkonen n'auront permis à Alfa Roméo de faire mieux que 8ème. A qui la faute ? forcément à un budget hyper serré. La réputation de Vasseur n'est plus à faire et la prestation du quadragénaire sans accro majeur. Non, seul un apport financier plus conséquent et un Giovinazzi mieux inspiré permettrons de scorer davantage. Bonne chance à eux pour le baroud d'honneur d'un pilote hors norme : Iceman

On l'appelait la Ferrari Bis. La réputation de la Haas n'a pas tenu longtemps. Depuis ses débuts en F1 en 2016, l'écurie a pioché dans la banque de pièces Ferrari sans vraiment convaincre. Quelques coups d'éclats, certes, avant une année 2019 cauchemardesque pour Magussen, Grosjean et leurs ingénieurs, passagers d'une auto au comportement erratique et incompréhensible. A tel point que l'équipe s'est retrouvé au dernier GP de la saison avec un châssis identique à la manche d'ouverture en Australie. Cette situation a représenté un véritable camouflet pour l'équipe technique et un électrochoc pour le staff, dont l'objectif 2020 est évidemment de pouvoir réaliser des steps successifs en performance, gage d'un développement réussi. C'est donc le coeur léger que l'écurie américaine aligne ses deux monoplaces cette année, certaine que les erreurs grossières de l'année passée ne se reproduiront plus. Et puis on aimerait bien voir Grosjean faire quelques coups d'éclat, lui qui frôle déjà les 34 ans !

Un mythe au tapis. Avec 2019, Williams aura vécu une des pires saisons de compétition depuis ses début en F1. Orientations techniques dépassées, budget en baisse, Claire Williams ne semble pas avoir les épaules pour reprendre pleinement les rennes et son père Franck voit le bateau sombrer d'année en année. Esseulées en dernière ligne et incapable de se battre avec quiconque à la régulière, Williams a grandement hypothéqué son avenir et se présente en 2020 avec un dilemme terrible : le besoin impérieux de ramarrer le peloton alors que le déficit de performance parait impossible à combler. Après la parenthèse ratée du retour de Kubika, Russel défendra les couleurs moribondes de l'équipe avec Latifi, dont la pointe de vitesse n'est pas la première des qualités. Mais il fallait choisir et l'écurie n'a pas eu le choix, choisir un pilote aux valises bien remplies. Quoi qu'il en soit, Williams doit redorer son blason. Courage !

Les essais, c'est pour demain ...

Vive la F1

[#2] Re : Essais Privés 2020 Barcelone I
Bertrand, le 21/02/2020 à 21:06:18

Salut Nico ! Fin de la première d'essais.. On en sait encore bien peu !

Comme pressenti Mercedes a fait un gros boulot et a même innové.. Côté moteur, quelques alertes...?

il est loin mon dernier titre, il est loin.. :/
[#3] Re : Essais Privés 2020 Barcelone I
Nicolas Demarez, le 23/02/2020 à 19:02:47

Yes salut Bertrand ...

Ils auraient cassé un moulin. Rien de grave vu le niveau déjà dévoilé sur piste. Je suis inquiet de la "réserve" de perf


Vous devez être membre et connecté pour poster un nouveau message

3 messages
Page 1