Vive la rentrée !!

Le site est bien désert et j'ai moi-même été très absent, bricolage intensif au domicile oblige

Pourtant me revoici ! Et je ne réssiste pas à faire un petit bilan de la première partie de saison tout en tentant une projection jusqu'en décembre.

Sans surprise, les deux chefs de file de RedBull et Mercedes sont au coude à coude pour le titre. 

Verstappen avait fait le break en quittant l'Autriche, c'était sans compter 2 revers consécutifs qui donnait Hamilton leader à la pause estivale.

Avant de rentrer plus en détail sur la situation de chaque équipe, il faut déjà pointer sérieusement le cas de nos deux leaders.

Même en gardant une retenue nécessaire pour analyser une situation sans parti pris, on est bien obligé d'admettre que Verstappen n'est pas en veine.

Premier enseignement et comme souvent, son adversaire direct a capitalisé sur deux circonstances de course et une chance presque insolante qui l'enveloppe depuis plusieurs années.

Le batave a mené de main de maître cette première partie de saison sans l'aide de son équipier. Cette fois, l'expérience lui a évité maintes erreurs commises dans le passé.

L'incident de Silverstone laissera un goût amer. La manoeuvre d'Hamilton, parfaitement volontaire dans l'intention de ne pas lever, était une sorte de va-tout par lequel l'anglais s'est affranchi de toute réflexion sur la dangerosité de la manoeuvre.

De statut de grandissime favori depuis des années, exception faite d'une demi-année dominée par Ferrari en 2019, Hamilton est donc redevenu terre à terre au combat par nécessité, conséquence évidente d'une bataille acharnée pour la couronne.

Le reste, bien qu'anecdotique, met également en lumière l'aura du britannique quand la direction de course lui offre la victoire sur un plateau, en le pénalisant de 10 malheureuses secondes après le drapeau rouge. Le calcul était vite fait pour la gagne

et l'Angleterre s'assurait du triomphe de son étalon !

Pendant ce temps, le hollandais volant était au centre médical, perclu de douleurs après un choc latéral invraissemblable de 51G.

Qu'importe, il était dit que le combat reprendrait en Hongrie et on attendait tous le N°33 avec impatience, histoire de laver l'affront en terre britannique. Mais RedBull n'ait pas prévu les quelques évolutions décisives dans le clan Mercedes pour la qualification...

et encore moins le strike monumental d'un Bottas en perdition dans tous les sens du terme, offrant carrément le scalp des deux Redbull à son chef de file dés le premier virage !

Là encore, Hamilton s'est retrouvé en position de force et s'apprétait à doubler la mise après le 25-0 d'outre-manche. Il aura fallu une intervention divine dans le box de Toto Wolff pour lui retirer d'un souffle la victoire, après une erreur du staff.

Mais voilà, on ne refait pas le match : Mercedes + Hamilton + DRS et l'anglais reprenait encore tout de même 18 points après la disqualification de Vettel, mettant une nouvelle fois en lumière le gouffre de rythme de course entre une flèche d'argent et le reste de la grille. Même en repartant dernier, le delta de vitesse était affligeant !

D'ailleurs, en apparté rapide car ici n'est pas le sujet, je serais curieux de connaitre le classement du championnat si on puisse recalculer les courses sans aide DRS ... Rendez-vous compte, nous étions en Hongrie, le tourniquet, le monaco de l'Est !

Et comme si cela ne suffisait pas, l'heure des pénalités va déjà sonner pour RedBull. En effet, le moteur de Verstappen sauvé inextremis en Angleterre n'aura pas suporté plus qu'un GP supplémentaire en Hongrie après le choc du départ. 

Même chose pour Perez. Il se dit que RedBull ne perdrait pas de temps et choisirait de prendre des pénalités dés le GP de Belgique pour utilisation de 2 moteurs supplémentaires. La stratégie semble bonne, entre risques météos et safety-car cumulés, fréquents à Spa.  

Le second enseignement est la question de l'efficacité des équipiers. Volontairement ou pas, la prestation de Bottas sur le plan collectif surpasse largement celles de tous les équipiers de Verstappen. Je pense d'ailleurs que sa reconduction dans le second baquet année après année n'y est pas étrangère.

Finalement, lorsque la Mercedes était la monoplace la plus rapide, le finlandais était redoutable d'efficacité pour retenir la RedBull.

Aujourd'hui, le 77 ne tient plus le rythme et a manifestement trouvé des solutions plus radicales Je plaisante évidemment mais le résultat est là !

Perez, dernier équipier en date, avait pour objectif de se mettre au niveau afin de pouvoir jouer ce rôle tampon. Rien n'y fait. Trop loin en qualif là ou Bottas surnage encore, le mexicain semble déjà sur un siège éjectable. Helmut Marko, on le comprends, est très frustré de ne pouvoir faire efficacement entre équipiers

ce que parvient à réaliser Mercedes. Et il le sait Marko, que c'est là que va probablement se jouer le titre ! A cette capacité de pouvoir commpter sur le N°2 quand il le faut : C'est moche mais nos ne sommes pas en MotoGP. Les sponsors et sommes engagées ne permettent pas aux équipes de laisser

jouer leurs pilotes au détriment des retombées pharaoniques d'une couronne !

Voilà, le décor est planté pour la reprise entre les deux formations en lutte pour les deux titres mondiaux ! Et ça promet, tant il est difficile d'imaginer que les deux protagonistes ne s'accrochent pas encore plusieurs fois !

Et que se passet-il de beau dans les autres écuries ? Oh bien sûr, la qualification n'est pas la course, et c'est bien là le talon d'achille des plus robustes poursuivants. Mais faisons un petit tour d'horizon des autres formations.

MCLAREN : Mention très bien

Le samedi, Mclaren est là et entant conforter ses gros progrès 2021. L'auto est redoutable sur un tour lancé mais peine davantage en rythme le dimanche mais le bilan reste très bon. Côté pilotes, Ricciardo déçoit et ne parait pas en mesure 

de négocier une quelconque prolongation au-delà de 2022. Mais où est donc passée cette fusée qui a croqué Vettel en 2014 et malmené la pépite Verstappen chez Redbull ? Finalement, trop de changement semble avoir déboussolé l'australien, qui peine à retrouver sa vista.

A l'inverse, et c'est bien cela qui fâche en interne, Norris exploite sa monture à merveille et pointe 3ème au championnat ... devant Bottas !

Personne ne peut préjuger de la hiérarchie 2022, tant les monoplaces seront différentes. Mais pour 2021, Wocking a les cartes en main pour la 3ème place du championnat

FERRARI : Le pur sang se réveille

Après une année 2020 cataclysmique et un accord obscur avec la FIA (enfin bref une triche avérée qui aurait coûté sa place sur la grille à n'importe quel équipe plus modeste ne nous le cachons pas !), Ferrari se réveille, et de belle manière.

Il manque encore quelques chevaux au moteur certes, mais l'essentiel est est là et le châssis plutôt efficace. Seule la gestion des pneus semble encore être un problème chez les rouges.

Et surtout, comment ne pas fondre d'optimisme, quand on voit la qualité du line-up? Si Leclerc a déjà fait ses preuves, on attendait pas Sainz a un tel niveau pour sa première saison en rouge? C'est probableemnt la plus belle surprise de l'année.

Les rouges et les oranges sont au coude à coude au championnat constructeur pour la 3ème place, ex-equo à l'heur ou j'écris ces lignes !

ALPINE : L'illusion de la victoire

Une victoire française en terre roumaine ! Après Gasly en 2020, c'est Ocon qui offre à la France un nouveau vainqueur en GP. Evidemment, il aura fallu bien des circonstances et une résistance héroïque d'un Alonso survolté face à Hamilton pour permettre à son équipier de préserver quelques précieuses secondes. Mais qu'importe, Le natif d'Evreux a très bien géré sa course et le stress d'un Vettel en grande forme sur ces talons. 

Mais ce sont bien ces circonstances-là qui inquiètent. Car malgré le bon engendré au championnat par ce résultat historique pour Alpine, on doit bien reconnaitre, comme l'a souligné avec justesse Alonso lui-même, que le compte n'y sera pas en fin de saison. Les bleus ne valent probablement pas mieux que cette 5ème marche, car les objectifs de l'année comparés aux résultats 2020 n'assainissent pas les comptes ! 

Malgré la victoire, j'ai de gros doutes sur les qualités réelle d'OCON et je dois dire que j'ai davantage confiance en Alonso pour tirer l'équipe plus haut en 2022. A Esteban de montrer ce qu'il a dans le ventre !

ALPHA TAURI : Petite valeur sûre

Année après année, l'Ex Toro-rosso fait son petit bonhomme de chemin et a acquis une solide réputation d'optimisation de budget. Mais à part quelques coups d'éclat, l'équipe végète et représente davantage un potentiel vivier de pilotes pur RedBull qu'une réelle grande équipe en devenir.

Comme souvent, cette équipe peine à tenir sur la longuer d'une saison. Il est fort probable qu'elle soit sous la menace d'Aston Martin pour la 6ème place des constructeurs.

Pourtant, Gasly y réalise des prouesses depuis sa rétrogradation en 2020 et se présente comme une des valeurs sûre du marché des pilotes. Mais voilà, point de retour possible dans l'équipe Elite, et guerre mieux à prévoir pour Tsunoda, la plus grosse déception cette année compte tenu

du potentiel affiché en F2 par le pilote japonais. Indicipliné et colèrique, lui aussi est déjà potentiellement sur un siège éjectable malgré le soutien de HONDA. Bref, vous l'aurez compris, le vivier de pilotes RedBull est réduit à peau de chagrin. Une très mauvaise nouvelle pour les année à venir chez les Autrichiens !

ASTON MARTIN : Le temps, c'est de l'argent

Lawrence Stroll le sait, il va falloir convaincre rapidement. Le plan de marche d'Aston Martin est respecté et l'équipe s'est fixé des objectifs très concrets en 2022 .. un peu facile !

Car pour le moment, ce n'est pas la fête chez les vert bouteille. On n'accouche pas d'un avion de chasse uniquement parce qu'on copie une Mercedes. Le travail d'ingénierie fait toute la différence ... et ça se voit !

Sur le papier valeur sûre, Aston Martin végète en queue de peloton ou presque et inquiète bien des spécialistes de la discipline. Heureusement, Vettel a vaincu ses démons et nous montre enfin le visage que l'on attendait, celui d'un pluri-champion capable d'emmener un projet, comme Alonso chez Alpine.

Il nous a fait peur notre Eco-Allemand, qui fut pendant plusieurs mois très efficace pour ramasser des déchets .. moins pour piloter sa F1. Mais il tient le bon bout, malgré un résultat historique tué dans l'oeuf en Hongrie.

En tout cas, Papa Stroll doit se dire que le fiston n'aura pas règné longtemps. Le bon vieux Vettel est de retour tandis que Lance termine la première partie de campagne sur un accrochage. Lance est fort sous la pluie ? Peut-être mais ça ne suffit pas, il ne pleut pas souvent le dimanche !

En lutte avec Alpha Tauri et Alpine, Vettel peut-être l'élément décisif de la rentrée. 

WILLIAMS : Progrès inattendus

Groove se reconstruit lentement, après des années de descente aux enfers amenant la session historique de la branche F1 par la famille Williams. Comme pour d'autres formations, l'équipe mise beaucoup sur 2022 ... on le comprends.

Mais une petite brise commence lentement à pousser l'équipe dans la bonne direction. N'ayons pas peur des mots, rien n'aurait été possible sans l'opportunité Hongroise. Mais c'est aussi ça le sport, la capacité à saisir les opportunités ! Et puis ne négligeons pas l'élément majeur de l'écurie : un certain Georges RUSSEL, une sacrée pépite en train d'éclore !

Nul ne saura si sa prestation exceptionnelle chez Mercedes en 2020 en remplacment d'Hamilton ets dûe au talent ou à une auto facile à conduire. Mais les faits sont là : Bottas avait pris cher l'an dernier face face au jeune anglais et Latifi est complètement étouffé cette année.

La [très grosse] rumeur le place dans le baquet de Bottas dés 2022 aux côtés d'Hamilton. Voilà qui serait une juste récompense pour Russel, et un sacré challenge ! 

Le but de Williams pour la rentrée : capitaliser sur les résultats de la Hongrie et tenter de laisser Alfa Romeo derrière au championnat

ALFA ROMEO : Vasseur et Raikkonen ne suffisent pas

On les attendaient mieux cette année. Pas de quoi jouer régulièrement un top 10, mais plus constants dans l'effort. Le recrutement de Vasseur et Raikkonen pouvait présager d'un retour en grâce. Il n'en a rien été. Certes, Vasseur compose avec ce qu'il a sous la main, pilotes ... et budgets limités, mais les résultats déçoivent. Raikkonen fait encore parler sa science de la course mais il décroche franchement en qualification.

Pour Giovinnazi, pas de mauvaise note ... mais pas un cador non plus. Non l'équipe fait du sur place et ce n'était clairement pas les objectifs de Vasseur qui a pointé du doigt les deux pilotes; n'hésitant pas à les remélanger clairement dans l'échiquier pour les deux baquets. Coup de colère salvateur ? Il y a peu de chance. Pour septembre l'objectif reste clair, repasser impérativement devant Williams !

HAAS : Faire le nombre en attendant

Tout est dit. Steiner ne l'avais pas caché, le budget en berne et le rachat de l'équipe par les russes promettait une instabilité de tous les instants. Et ce n'est pas le recrutement de deux rookies qui allait consolider l'ensemble; déjà bien bancal.

Mais voilà, pas le choix. En attendant 2022, Haas doit faire le nombre et tenter de prendre eux-aussi les opportunités. Malheureusement, l'équipe est tellement isolée en fond de peloton (comme l'était Williams en 2018-2019) qu'aucun résultat n'est possible.

Et puis les pilotes n'aident pas ... Un peu comme Stroll mais puissance 10, le rachat de l'équipe par le père Mazepin a offert le premier baquet au fiston. Pas une foudre le gamin et il sort beaucoup. C'est beaucoup mieux pour Schumacher en vitesse pure mais là encore, trop de casse à déplorer compte tenu du budget disponible.

Haas est donc clairement Focus 2022, en espérant que les gamins arrêtent de casser le matériel !

J'espère vous voir plus nombreux dés le 27 août

Bonnes courses à tous