RedBull et ses démons

RedBull n'aura donc pas triomphé sur ses propres terres, mais nous leur pardonnerons cet écart, eux qui ont montré la voie pour permettre à cette saison de F1 inédite de commencer enfin.

Verstappen vole, mais toujours pas assez en haute altitude pour inquiéter ces flèches noires dont on espère qu'elles ne vont pas plomber le championnat 2020 trop vite. Son équipier ne semble pas être à son aise en condition de course, lui qui a concéder 10 secondes à son équipier Hollandais, pourtant handicapé par un arrêt au stand de plus.... Oui la comparaison est sèche, pas meilleure en tout cas que celle constatée avec Pierre Gasly. Le vivier RedBull semble se tarir et l'équipe se rend bien compte qu'on ne peut pas capitaliser sur un seul pilote lorsqu'on est pas la première puissance sportive. Horner se retourve dans cette position très inconfortable de ne pouvoir établir de stratégie avec deux autos au premier plan, et c'est un handicap de taille !

Pa comparaison, la situation de l'équipe RedBull était bien meilleure du temps de Ricciardo. L'australien et son voisin de garage poussaient l'équipe à talent égal ou presque et ce n'est pas le désastre sportif de Bakou qui a changé la donne sur l'ensemble de la saison.

Non, RedBull n'a toujours pas un second baquet efficace. Cette situation nous pousse à estimer que le niveau global de l'équipe et de la monture est vendangé par un duo de pilote bien trop hétérogène pour globalement  en extirper le plein potentiel piste et stratégique. Le mercato laisse pourtant de belles opportunités à l'horizon 2021, pour peu que le staff laisse sa fierté de côté et son vivier bien sec. SI Vettel a le culot d'aller défier Verstappen, ce serait un coup sportif énorme et un gain en performance globale assuré. Et si l'allemand était convoité par Aston Martin [Racing Point], Perez pourrait être un bon choix. Le mexicain est solide, rapide et pourrait constituer le pilote idéal sans faire trop d'ombre au chef de file.

Bref on a le sentiment que RedBull est en train de gâcher un retour aux affaires tonitruant avec un partenaire Honda désormais solide. Bien aidés par la méforme inquiétante de Ferrari, l'écurie du Taureau doit mainetant réparer une erreur de taille : avoir sous-estimé l'importance de son duo de pilotes !