BILAN 2018 : Torro Rosso

EQUIPE :

Sacrifice. Voilà le maître mot pour qualifier la saison 2018 de Torro Rosso.

Cette sympathique petite formation aux deniers limités comme tant d'autres, a toujours donné le sentiment de réussir son année de compétition. Peu d'erreurs, du travail de fond sérieux en inter-saison et un vivier de pilotes de talent piochés dans la filière RedBull pour le premier grand bain de F1.

On pourrait croire que 2018 résonne comme une déception si on tient uniquement compte du résultat de l'équipe : avant-dernière du championnat. C'est sans compter sur quelques coups d'éclats et surtout une difficile adaptation liée à l'arrivée du moteur Honda.

Car c'est bien sur ce point qu'il faut insister pour mieux comprendre l'efficacité globale de l'équipe, toujours dans le ventre mou du peloton ... mais jamais larguée ! Depuis l'ère hybride, l'équipe a dû composer avec 3 changements de motoriste. D'abord Renault, Ferrari, Renault à nouveau avant de récupérer le bloc Honda, davantage sur odre de RedBull (n'oublions pas que Torro Rosso est à certains égards une équipe B de RedBull), que par véritable envie de changement ! En effet, RedBull récupérant par défaut le moteur Honda cette année, il était indispensable pour Christian Horner de pouvoir en accélérer le développement en 2018. Quitte à saborder les résultats Torro Rosso, le marchand de canette espère ainsi intégrer un bloc fiable et puissant dés le coup d'envoi en mars.

C'est donc un bilan honorable pour l'équipe et une vision à long terme avec Honda qui devrait porter ses fruits.

PILOTES :

Il est bien difficile de juger Hartley. Le néo-zélandais n'a pas démérité. Sans avoir la pointe de vitesse de son voisin de garage, il a surtout souffert du chahut du peloton et d'une fiabilité à la Honda ! Par ailleurs, la gestion de piste entre les deux pilotes n'a pas toujours été très correcte de la part de l'équipe, ayant toujours considéré Hartley comme un lointain pilote N°2, plus ou moins imposé par la pénurie récente de pilotes de la filière.

De l'autre côté du garage, Gasly a fait le job. Il a notamment prouvé son sens de la course lorsque l'opportunité s'est présenté, on pense notamment à son superbe coup d'éclat à Bahrain en début de saison. Pour le reste, sa première année est donc solide, à défaut d'être exceptionnelle. Le français devra surtout confirmer ses capacités pour sa deuxième année dans la catégorie reine, une autre histoire face à Verstappen la saison prochaine ....