Manche 21 / ABU DABI - circuit de Yas Marina

On a vu il y a quelques jours ce qui se faisait de mieux .... combiné au pire !

Les conditions météo ont produit un GP à la fois passionnant et déconcertant. Mais comment est-ce possible ?
Demandez à la FIA, au top sur le sujet en F1 depuis une paire d'années !

Depuis la mort de Jules Bianchi, on en finit plus de déployer les parasols pour éviter les accidents. Le résultat est calamiteux, avec des voitures de sécurité à n'en plus finir dés lors que la piste est complètement humide. Remontez voir mes posts de l'époque, tel Nostradamus (rires), j'avais vu arriver le désastre.
Au Brésil en 2016, on a battu des records : 34 tours derrière le safety-car. Moi si j'étais dans les gradins, j'aurais probablement balancé des cocktails molotov sur les cabines de Charlie et Bernie. Ou comment se moquer du petit Brésilien qui se paye sa place en tribune pour 4 mois de salaire à comparer aux revenus de la majorité des pilotes pour jouer au petit train.

Bref, premier coup de poignard, départ annoncé sous Safety Car, avec tout ce que cela implique d'intérêt en moins avant même de commencer.
Puis, ce fut 2 autres interruptions, après les crashs d'Ericsson et Raikkonen. Il aura fallut la remontée fantastique d'un petit Hollandais pour sauver le GP. Cela dit, je ne m'en satisfait pas en ce qui me concerne.
Dans ces conditions difficile, et en relation avec les décisions sécuritaires des dirigeants, on a pus se rendre comptes d'une chose particulièrement intéressante, ahurissante, devrais-je dire.
Avec les explications très éclairées de notre Jean Alesi national en duplex depuis Paris, on s'est bien vite rendu compte que les pneus pluie n'étaient pas aussi inutilisable que l'on veut bien le faire croire depuis que Pirelli a revu ces enveloppes en 2013. Car c'est bien à cause du Safety Car et de son allure bien trop modérée que les pneus ne pouvaient pas être utilisés dans leur fenêtre de fonctionnement optimal. C Q F D  Ajoutez à cela l'inexpérience des pilotes, forcément plus trop habitués à piloter dans ces conditions, et vous obtenez ce GP atypique mais diablement riche en enseignements.

D'ailleurs, il a suffit de quelques tours plus sages pour voir ces mêmes pilotes réussir à s'habituer et aux gommes, et aux conditions pour ne plus voir de sorties de piste jusqu'au drapeau à damier, faisant preuve une fois pour toutes que ces régimes de safety car forcés ne servent absolument à rien et que nos chers cramponneurs de cerceaux s'en sortent globalement très bien, pour peu qu'on les laisse se démerder un peu.

Oui, il faut que ça roule sous le déluge
Oui, il faut un départ arrêté, quelque soit les conditions
Oui, il faut laisser les pilotes se réapproprier la piste
Car il y en a un en particulier qui a fait la preuve pendant la course que les conditions difficiles n'étaient pas incompatible avec la discipline reine. Verstappen a remis tout le monde à sa place, en faisant un récital certes un peu chanceux, puisque son travers, qui aurait pu l'emmener dans le mur comme Raikkonen avant lui, nous aurait privé du peu d'intérêt qu'il restait ! Pire, cela nous aurait privé de la preuve en direct que la F1 peut rouler dans les conditions les plus difficiles. Bref merci gamin, t'as botté le cul aux meilleurs ... et aux instances dirigentes, ce qui est encore plus savoureux !

Cela suffira-t-il pour 2017, j'espère.les lignes commencent à bouger, ne serait-ce que parce-que la F1, en période globale de disgrace, n'avait pas besoin de ça pour s'enfoncer davantage.

Revenons maintenant à la course et aux pilotes pour dresser un bilan des uns et des autres :
Chez Mercedes, Hamilton a été intouchable. Les conditions pluies, il adore alors que son équipier est apparu une nouvelle fois transparent. Incapable de tenir le rythme, l'allemand commence à faire figure de champion du monde à la petite semaine en vulgaire bon gestionnaire. Son seul salut auprès des passionnés de F1 pour mériter son titre, gagner la finale .... et sans coup du sort. Aller chercher Hamilton sur la piste mais en est-il capable ? A tel point qu'on se dit que les efforts d'Hamilton mériteraient bien que Rosberg connaisse un problème quelconque et manque le titre. Bon, restons clairvoyant, ce serait dommage pour une finale et Rosberg a déjà mangé son pain noir aux Emirats en 2014 en clôture d'exercice et le titre était également encore en jeu.

RedBull a arraché la seconde place du championnat, et tant mieux ils le mérite. Duo de pilotes d'enfer, châssis au top et moteur en réel progrès, le taureau a fait une prestation solide au Brésil malgré les erreurs stratégiques. Sans cela, notre ami Rosberg se présenterai bien moins confortable à Abu Dhabi.

Pour Ferrari, les envolées lyriques de Vettel deviennent insupportables, sa prestation au Brésil reste solide mais l'allemand s'est clairement fait remonter en performance par un Raikkonen qu'on attendait plus. La faute du Brésil n'étonnera pas grand monde, la pluie c'est pas son truc. Vettel, pour sa part ne convaint plus, à tel point qu'on se demande si son partenariat avec Ferrari ne prendra pas fin plus tôt que ce que l'on pense.

Dans le match Force India / Williams, c'est plié ou presque. La williams s'effondre, en parti avec un de ses pilotes. Massa n'y est plus, dominé régulièrement en vitesse pure par Bottas, plus solide en course .... mais pas chez lui où il sort pour le compte et ouvre la toute petite porte de sortie.

Voilà pour les intérêts généraux de cette annnée 2016 pour ceux, qui courageux, sont allés au bout de ce post.
Rendez-vous pour cette finale très attendue, dans 10 jours !